mercredi 28 janvier 2009

Interview avec M Orion, Directeur Adjoint Juridique de France Télévision

Vous êtes le directeur adjoint juridique chez Fr TV et en même temps responsable des nouveaux médias. Quelle est exactement votre rôle dans les nouveaux médias ?

Je suis en charge des problématiques juridiques liées aux nouveaux médias et aux nouveaux formats c'est-à-dire les problématiques liées tant à la distribution linéaire de nos chaînes de télévisions qu’a la distribution non linéaire de nos programmes - c'est-à-dire les services à la demande - diffusés sur l’ensemble des nouvelles plateformes numériques tel que l’Internet, les réseaux mobiles, l’ ADSL.

Quelle est actuellement l’offre de Fr TV sur les nouveaux supports?

Les chaînes de France Télévisions sont distribuées en linéaire sur l’ensemble des réseaux de communications électronique et les sites internet de France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO qui font partie de l’offre non linéaire de France Télévisons proposent une offre éditoriale et de vidéos très importante où l’on retrouve toute la diversité des programmes et services de France Télévisions (reportages, programmes courts, jeux, services et une grande partie des émissions). En effet, nos sites proposent une large offre de vidéo à la demande gratuite, et notamment une offre de « Catch up » ou télévision de rattrapage, qui permet de revoir un certain nombre d’émissions après leur diffusion sur les antennes du groupe, pendant un délai allant de 7 à 14 jours ou au-delà en fonction des accords qui ont été négocié avec les ayants droit. Bien entendu la vidéo à la demande - que l’on retrouve principalement à l’adresse internet http://www.francetvod.fr/ - peut être exploité pour des périodes plus longues sur nos sites internet et avoir un modèle économique différent basé sur le paiement à l’acte.

Mais le catch up n’est pas vraiment la vidéo à la demande….

Juridiquement ce qu’on appelle la vidéo à la demande, c’est le fait de pouvoir voir un programme quand on le veut, au moment où on le veut, à l’endroit que l’on souhaite et sur n’importe quel support permettant ce visionnage.

La « Catch up » qui permet ainsi de pouvoir regarder le programme qu’on a manqué à la télévision, au moment que l’on souhaite, sur son ordinateur ou sa télévision, pendant les 7 ou 14 jours qui suivent la diffusion du programme n’est ni plus ni moins conforme à définition décrite ci-dessus. Passé ce délai, on peut toujours avoir la même fonctionnalité, mais ce n’est plus vraiment de la Catch-up c'est-à-dire la télévision du lendemain, c’est une V.O.D « classique » (encore une fois gratuite ou payante selon le modèle économique choisi).

En tout état de cause et juridiquement, ces deux modes de consommation de la vidéo sont similaires, ce qui a été confirmé notamment par le CSA, le CNC dans leur avis en la matière ou la première décision du Conseil de la Concurrence.

France Télévision est présente sur l’internet, sur VOD, mais y’at-il d’autres supports où vous êtes également présents ?

Nous sommes distributeur sur les supports que nous maîtrisons : l’Internet, la V.O.D. Cette distribution se fait au travers de notre filiale France Télévisions Interactive qui gère ce type d’exploitation. N’étant pas propriétaire d’un réseau ADSL, ni de réseaux mobile, nous passons des partenariats avec des opérateurs tiers. Nous avons ainsi passé un partenariat avec Orange, en mars 2008, qui permet à cet opérateur de distribuer notre offre « Catch up TV » pour une partie de nos programmes en exclusivité sur les 3 supports suivants: ADSL, Internet et mobile. Cet accord couvre les programmes de flux et de stock de la tranche 18h-24h dont nous avons obtenu les droits auprès des ayants droit.


Mais faut-il être abonné Orange pour les voir?

Non. Ce que vous voyez dans le cadre de l’offre d’Orange, vous pouvez aussi le voir sur les sites internet de France Télévisions.

Je regarde régulièrement le catch up sur France 5...

France 5 a passé, pour son offre de catch up et de préview, des accords particuliers avec l’U.S.P.A (Union syndicale de la production audiovisuelle). La chaîne met ainsi en ligne sur son site internet http://www.france5.fr/ tous les documentaires français avant et /ou après leur diffusion.



Selon Médiamétrie/Cyberstats, les sites de France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, et RFO) ont enregistré pendant la 3ème semaine de Novembre plus d’un million de visites par jour, soit 55% de plus qu’à la même période en 2007. Vous pensez que c’est une tendance stable et que ces chiffres peuvent encore augmenter ?

Oui, on espère bien entendu une progression dans les mois qui viennent. Il est à noter que certains événements comme notamment les élections et les évènements sportifs (JO, Tour de France, Vendée Globe) sont générateurs d’audience pour les sites de France Télévisions.

France Télévisions va-t-elle créer une web TV à partir des 24 bureaux régionaux de France 3?

C’est une idée qui a été proposée par le président de France Télévisions sur laquelle France 3 travaille. France 3 a déjà lancé une web TV jeunesse à l’automne sur France 3.fr dénommée « TooWam ». Cette web TV a permit aux jeunes internautes de pouvoir regarder le meilleur de leur séries sur un mode linéaire pendant une tranche horaire déterminée.

Je reviens sur le nouveau site de France 3. Quel est le but de cette opération ?

En fait à France 3, nous disposons aujourd’hui de nombreux contenus issus de nos rédactions régionales et locales. Le web va permettre aux chaînes régionales de France 3 de se démarquer et de pouvoir compléter les décrochages régionaux et locaux en proposant la diffusion sur Internet à l’ensemble des téléspectateurs, quelque soit leur région, non seulement de nouveaux programmes mais également des programmes qui ne peuvent être actuellement diffusé à l’antenne.

Quels sont les autres tendances de développement de France Télévision sur des nouveaux supports ( VOD, catch-up tv) autres que ceux dont nous avons déjà parlé?

Les Web TV (des programmes de jeunesse, de fiction, d’animation, de documentaire…) ainsi que les nouveaux services non-linéaires sont un axe fort de notre développement.

En effet les Web TV et les nombreux services non-linéaires que nous pouvons associer à cette diffusion vont nous permettre d’apporter aux téléspectateurs un complément que le télévision classique ne permet pas.

Bien entendu dans ce domaine, nous sommes très à l’écoute des nouveaux projets dont on apprend l’existence chaque jour.
Pour vous, quel est l’avenir de la télévision ?

La télévision est aujourd’hui dans une extraordinaire mutation technologique qui permet de passer d’une consommation linéaire des programmes à une consommation non-linéaire. La télévision classique restera toujours à notre avis toujours un mode de consommation apprécié des téléspectateurs. Mais il est évident que de plus en plus de téléspectateurs voudront se faire leur propre programmation et iront chercher sur ces nouveaux supports numériques ce qu’ils veulent voir, au moment où ils veulent le voir. C’est l a raison pour laquelle il faut à la fois maintenir une télévision classique (celle-ci continuera toujours d’exister) et proposer une offre différente, non-linéaire, de service à la demande, ou de web TV par exemple. Ce sont ces services supplémentaires - compléments de l’antenne - qui permettront de toucher et de fidéliser un nouveau et un plus large public.

Propos recueillis par Urszula Gleisner

mardi 27 janvier 2009

Télévison Mobile Personnelle - un lancement difficile

La Commission de Bruxelles fait la pression sur 27 pays membres de l’Union Européen d’accélérer le déploiement des réseaux et services qui permettront d’offrir de la télévision et des services interactifs sur les téléphones et autres récepteurs portables.

Viviane Reding, la commissaire européenne chargée des Nouvelles Technologies a présenté une recommandation recensant « les meilleures pratiques en matière d’autorisation » pour la télévision sur mobile. Dans un communiqué elle a prévenu que « la Commission suivra de près les progrès accomplis et ne tolérera aucun retard lié à des exigences déraisonnables », l’article «Bruxelles pousse à un lancement plus rapide de la télévision sur mobile » Les Echos.

En France le lancement de la télévision mobile est suspendu à cause d’un manque d’un accord entre les opérateurs télécoms et les chaînes. Les 16 chaînes demandent aux opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom de payer 87% des coûts de diffusion de la télévision mobile, ce qui est catégoriquement rejeté par les opérateurs. Les opérateurs trouvent ce business model trop favorable aux chaînes et ne croient pas à sa viabilité pour la télévision mobile.

L’affaire à suivre.

Les 16 candidats à la Télévision Mobile Personnelle
Arte
BFM TV (NextRadio TV)
Canal Plus
Direct 8 (Bolloré)
EuropaCorp TV (Luc Besson)
Eurosport (Groupe TF1)
France 2
France 3
I-Télé (Groupe Canal Plus)
M6
NRJ 12
NT1 (AB)
Orange Sport (France Télécom)
TF1
Virgin 17 (Lagardère)
W9 (Groupe M6)

dimanche 25 janvier 2009

Dailymotion crée une chaîne jeunesse

Les nouveaux acteurs arrivent sur le marché audiovisuel.

Dailymotion, le site de partage de vidéo a lancé une chaîne de jeunesse gratuite DM Kids avec 300 heures de vidéo aux 3-6 ans et aux 7 ans et plus.

Dailymotion a signé des accords avec les plus grands opérateurs audiovisuels, comme les chaînes jeunesse de Turner, de Viacom, de la Lagardère et avec les editeurs comme Cartoon Networks, Boomerang, Canal J, Tiji ou Gulli.

Comme a expliqué Martin Rogard, DG de Dailymotion France dans l'article de Le Figaro "Dailymotion crée une chaîne dédieé aux enfants", " Aujourd'hui, 5% de nos utilisateurs -au total, Dailymotion compte 10 millions de visiteurs uniques - ont moins de 12 ans . Par cette offre, nous prenons acte du bouleversement des usages des nouvelles générations et nous leur offrons une présence adaptée.".

Dailymotion rémunère ses partenaires de deux maniers:

-les institutionnels gagnent une visibilité

-les partenaires médias partage le revenus qui a été négocié

Cette plateforme dispose d'une régie publicitaire qui va demarcher les annonceurs.

Dailymotion c'est un concurrent avec un grand potentiel et une stratégie precise : " de développer la logique de thématiques dédiées à des cibles particulières et cohérentes". En plus, ils sont capables de " raconter des histoires éditorialisées et ciblées à nos annonceurs".

Un avantage non négligeable.


samedi 17 janvier 2009

VOD - un marché avec un grand potentiel


Vidéo à la demande c’est un marché en plein développement.

« Pour le moment ce marché est assez modeste (60 millions d’euros en 2008) mais il double chaque année depuis 3 ans » a précisé Philippe Bailly de NPA Conseil.

C’est pour cela les différents acteurs se précipitent pour gagner sa part du gâteau.
On trouve parmi eux les chaînes classiques aussi bien que les opérateurs de l’ADSL et sur Internet, par les distributeurs comme MK2, La Fnac, Vodeo.tv, Allociné, ou même les supermarchés comme Carrefour et Tesco.

Qui seront les acteurs principaux – on verra bientôt.

Pour nous, les consommateurs, la concurrence entre les acteurs nous permettra de profiter de larges catalogues au prix intéressants.

vendredi 16 janvier 2009

France numérique 2012

France numérique 2012 c'est un plan de développement de l'économie numérique.

Eric Besson, Secrétaire d'Etat à la prospective a été chargé par le Président de la République et le Premier ministre d'assurer le pilotage et la coordination de l'ensemble des politiques publiques dans le domaine du numérique.



L’objectif est de:


  1. developper l’accès aux services numériques à l’ensemble des Français grâce à l'Internet haut débit, la TV numérique et le développement du mobile

  2. connecter d’ici 2012 tous les Français au haut débit (54,2% mi-2008) et porter d’ici 2010 à 70% la part des ménages équipés d’un ordinateur (contre 55% actuellement).




Ce plan propose plus de 150 actions concentré sur quatre priorités :

  • Permettre à tous les Français d'acceder aux réseaux et aux services numériques,

  • développer la production et l'offre de contenus numériques,

  • accroître et diversifier les usages et les services numériques dans les entreprises, les administrations, et chez les particuliers,

  • moderniser notre gouvernance de l'économie numérique.
Pour télécharger ce plan, allez sur le site:
http://francenumerique2012.fr/



jeudi 15 janvier 2009

Première étude d'audience cross-média

"L'audience c'est la monnaie des médias", comme a dit Michel Grandjean, directeur général du Centre d'étude des supports de publicité lors d'interview "Les média en quête d'une mesure d'audience unique tous supports"pour La Tribune (16 Decembre 2008).

Aujourd'hui chaque média utlise plusieurs supports de diffusion donc l'efficacité de la publicité doit être mesurée quel que soit le support de diffusion.

Les intituts de mesure d'audience de la presse quotidienne et magazine (Audipress), Médiametrie et Affimétrie (mesure l'audience de la publicité extérieur) ont fini leur première étude de cross-média.

Cette étude permet:

  • de rapprocher les mesures d'audience de l'ensemble des médias: radio, télévision, Internet, presse, affichage

  • de mesurer l'audience d'une marque sur l'ensemble des supports

Médiametrie fait un pas supplementaire: pour améliorer la mesure d'audience de la télévision l'institut prendra en compte les programmes de télévision visionnés en différé.


Selon l'article "Médiametrie va mesurer l'audience de la télévision de rattrapage"de "Les Echos" du 11 Decembre 2008, Médiametrie va integrer la technologie du "watermarking" developpée par Thomson. Cette technologie qui "tatoue" chaque programme de chaque chaîne de télévision au moment de de leur diffusion va permettre de mesurer l'audience de la télévision de rattrapage ( des programmes enregistrés par un disque dur numérique ou récupérés sur les sites Internet des chaînes, qui sont ensuite visionnés en différé.



Au premier semestre 2010 les programmes regardés en différé seront ajoutés à la mesure de référence, ainsi que ceux regardés sur l'ordinateurs sédentaires.

L’ère de nouveaux médias sur les différents supports c’est une réalité et les institues qui mesurent l’audience anticipent à ce changement.


Les mesures d'audience


Télévision: un panel de 9326 personnes vivant dans 3 611 foyers.

Système de mesure: audimètre qui enregistre automatiquement le numéro de la chaîne regardée.


Internet: l'approche "user centric" mesure la navigation sur Internet d'un panel de 25 000 personnes.

L'approche "site centric" mesure la frequentation d'un panel de plus de 850 site Internet.


Radio: un panel de 126 000 personnes qui sont interrogées par téléphone en 10 mois sur les stations, les émissions, les plages horaires qu'elle écoutent.


Presse: la presse quotidienne- le sondage par téléphone de 25 500 personnes

La presse magazine- un panel de 24 000 personnes interrogées en face à face sur 170 titres de press magazine.





lundi 5 janvier 2009

IBM Surveys

IBM conducted some research concerning the future of TV and future models of advertising.
You can download these study on:
Below you can find some excerpts from these surveys:



The next five years will hold more change for the advertising industry than the previous 50 did. Increasingly empowered consumers, more self-reliant advertisers and ever-evolving technologies are redefining how advertising is sold, created, consumed and tracked,” - write IBM’s Saul Berman and Bill Battino.


According to these surveys the consumer digital media and entertainment habits shows that audiences are more in control than ever and increasingly savvy about filtering marketing messages.
The global findings overwhelmingly suggest personal Internet time rivals TV time.






Among consumer respondents:

19 % stated spending six hours or more per day on personal Internet usage,
versus 9% of respondents who reported the same levels of TV viewing.


66 % reported viewing between one to four hours of TV per day, versus 60 % who reported the same levels of personal Internet usage.

Consumers are seeking consolidated, trustworthy content, recognition and community when it comes to mobile and Internet entertainment. Armed with PC, mobile and interactive content and tools, consumers are vying for control of attention, content and creativity. Despite natural lags among marketers, advertising revenues will follow consumers' habits.


"Consumers are demonstrating their desire for both wired and wireless access to content:
an average of 81 % of consumers surveyed globally indicated they've watched or want to watch PC video,
and an average of 42 % indicated they've watched or want to watch mobile video," said Bill Battino, Communications Sector managing partner, IBM Global Business Services.
"Given the rising power of individuals and communities, media and entertainment industry players will have to become much better at providing permission-based advertising and related consumer-driven ratings services."
Saul Berman, IBM Media & Entertainment Strategy and Change practice leader, said, "The Internet is becoming consumers' primary entertainment source. The TV is increasingly taking a back seat to the cell phone and the personal computer among consumers age 18 to 34. Just as the 'Kool Kids' and 'Gadgetiers'(1) have replaced traditional land-lines with mobile communications, cable and satellite TV subscriptions risk a similar fate of being replaced as the primary source of content access."

The IBM Ins
titute for Business Value survey of more than 2,400 households in the United States, United Kingdom, Germany, Japan and Australia covered global usage and adoption of new multimedia devices and media and entertainment consumption on PCs, mobile phones, portable media players and more.


Television Viewing Shifts

In the largest digital video recorder market, 24 percent of U.S. respondents reported owning a DVR in their home and watching at least 50 percent of television programming on replay. Surprisingly, 33 percent in the U.S. reported watching more television content than before the DVR. More than twice as many U.K. consumers surveyed use video on demand services than own a DVR, and less than a third of U.K. consumers have changed their overall TV consumption as a result of DVR ownership. In Australia, despite owning a DVR, most respondents prefer live television or replay less than 25 percent of their programming.


Online Content Trends

Consumers are increasingly contributing to online video or social networking sites: nine percent of German and seven percent of U.S. respondents claim to have contributed to a user-generated content site; 26 percent of U.S. respondents reported contributing to a social networking site. While the numbers were slightly less from other countries like the UK (20 percent) and Japan (9 percent), they are also significant. Australia topped all countries surveyed with 36 percent contributing to social networking sites and nine percent contributing to video content sites. Of those who contributed content, an average of 58 percent worldwide did so for recognition and community, not monetary gain.


Mobile Content Trends

In the UK, nearly a third of users who watch mobile TV reduced their standard TV set viewing patterns as a result of new mobile device services. 18 percent said they reduced "normal" television by a little and another eight percent reduced "normal" television by a lot; four percent substituted television on their regular TV with their new device altogether. For respondents in Germany who had watched mobile video, 23 percent prefer to view user generated content, and 21 percent prefer video trailers or promotions.